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lundi, 16 mars 2009

Comme un lundi (très galactique)

"Aujourd'hui notre Univers, contient pas moins de cent milliards de galaxies qui, elles-mêmes, comptent cent à deux cent milliards d'étoiles. Il faudrait plus de 1982 milliards de vies humaines pour les énumérer toutes, à raison d'une demi seconde par étoile et une espérance de vie de 80 ans !"

Source: Michel WALTER d'après un article lu sur le site de l'association "Terre sacrée"

f monter.jpg

Evidemment à cette échelle, on perd le nord.

80   années
29200  jours
700800  heures
42048000  minutes
2522880000  secondes
5045760000   étoiles comptées dans une vie
(2 étoiles/seconde) soit 5 milliards
5,05E+09

100E+9   100 milliards d'étoiles dans 1 galaxie
100E+9  100 milliards de galaxies
10000E+18   étoiles

1982E+9         SOIT           1982  milliards de "vie" nécessaire

Comme le calcul est tout de même assez compliqué à envisager. Je vous propose de vous exercer à compter les cailloux, à raison d'1/2 seconde par caillou, et par personne. Je vous souhaite bon courage !

Photo: Cailloux. Vus sur une humble tombe au cimetière du village médiéval de Bois-Ste-Marie. Février 2009. © Frb.

dimanche, 15 mars 2009

Comme un dimanche

" Je n'ai rêvé du ciel que comme
d'un lieu de repos,
Car j'ai tant pleuré que je n'y vois qu'à peine.
L'enfer n'est qu'une étincelle à côté
de ce qu'a subi mon âme
Et je ne crois au paradis que lorsque je goûte
un instant de paix. "

OMAR KHAYYAM : Extr "Quatrains - XXXII - editions Mille et une nuits 1995- Traduit du persan sur le manuscrit de la Bodleian Library d'Oxford par Charles Golleau.

arbres cieux ctrst - copie.jpgLes portes du ciel sont de ce monde surtout pour Omar KHAYYAM qui ne croit pas aux revenants. A ses yeux, l'Homme n'a pas besoin de lieu dédié pour vénérer son Dieu, et la fréquentation des sanctuaires religieux, n'est pas une garantie du contact avec Dieu, ni un indicateur du respect des disciplines intérieures. Il écrit. (CLIX) :

"Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,
où l'ombre est propice au sommeil."

Ses poèmes sont appelés "Rubaïyat" (ce qui signifie "quatrains" en persan). Le "roba'i" (au pluriel "roba'iyat") est un genre poètique typiquement persan. Toujours Omar KHAYYAM y fait l'éloge de la liberté individuelle, de l'individualité face au destin. Le vin, coule à flot tout au long de ses poèmes, la compagnie d'agréables jeunes femmes n'est pas boudée, la fréquentation des tavernes fort appréciée. Pendant des siècles, Omar KHAYYAM fût considéré comme un paiën qui s'adonnait à la boisson, se perdait dans  les jouissances les plus diverses. Libre penseur, proche de "l'hérétisme" aux yeux des religieux, des occidentaux et du reste du monde, les profanes n'ont sans doute pas vraiment compris que les termes de "vin", "taverne" ou "ivresse", pouvaient cacher un sens mystique très éloigné du sens premier, mais les esprits cotoyant la mystique soufie ont toujours considéré KHAYYAM comme un maître. Les traductions furent délicates à entreprendre, et souvent contestées. Car pour traduire au plus près, Omar KHAYYAM, il faut d'abord maîtriser le persan dans sa forme ancienne, et aussi, peut-être, connaître bien la symbolique soufie. OMAR ALI SHAH avait livré une traduction nouvelle en anglais de 111 quatrains dont la paternité est attestée et surtout qui fût appréciée pour son inspiration nettement soufie. Les images, les comparaisons temporelles d'état mystique rappelle celle employée par les grands mystiques chrétiens, tels St JEAN de la CROIX, Ste THERESE D'AVILA, (qui, avait eu connaissance de la mystique soufie par les écrits de Raymond LULLE). Le vin et l'ivresse chantés par KHAYYAM  dans la traduction de OMAR ALI SHAH, retrouvent une signification mystique, plus proche semble-t-il de l'esprit du poète. A noter que certaines traductions tombent dans le moralisme et les quatrains prennent des allures de "donneurs de conseils" ou pire, posent un esthétisme de bazar du style "la rose et les épines" et j'en oublie (!) qui éloignent le lecteur de l'esprit de O.KHAYYAM. J'espère que nous pourrons disposer bientôt de cette traduction de OMAR ALI SHAH (éditions Albin Michel), pour vous livrer d'autres "rubaïyat", afin que vous puissiez comparer, apprécier par vous mêmes. Et, qui sait ? plus tard (un certain jour) passerons-nous un peu de temps avec Thérèse D'AVILA, St JEAN de la CROIX ou les Soufis; afin de contempler les textes et les pensées qui manquent tant à nos jours (et nos nuits). Comme c'est dimanche et que le Seigneur m'ordonne de ne point trop en faire ;-) je vais aller me promener, trouver l'ombre et la paix sous les voûtes en anse de panier de l'église ST Bruno, puisque je n'aime pas le soleil. Et quand la nuit viendra, j'irai dans un café aux allures de taverne. Le peuple des collines y vénère le St Jo, et le boit dit-on, jusqu'à l'aube, à même le tonneau...

Photo: Lieu de repos, hâvre céleste, ou boiseries de la "jungle anglaise", (terme sur mesure inspirée par l'auteur de Vaste blogue). Ou encore comme dirait Alceste hibernant, (on attend son retour au printemps)  : "Voici des branches, des branches et des branches et puis voici mon coeur qui ne bat que pour elles"... Vues à deux pas de l'Orangerie du Parc de la Tête d'Or à Lyon en Février 2009.© Frb

mercredi, 11 mars 2009

Comme un mercredi qui te dit cent fois...

"Cette intelligence qui rôde dans les chemins du Ciel
Te dit cent fois par jour :
"A cette minute même, comprends donc
Que tu n'es point
Comme ces herbes qui reverdissent après
avoir été cueillies."

OMAR KHAYYAM  extr. "Quatrains". XLIX. Editions Mille et une nuits. 1995.

dame.JPG

OMAR KHAYYAM (avec un accent sur le deuxième A, que mon clavier occidental n'a pas ;-) est né à Nichapour en Perse en 1048, on ne connaît qu'approximativement les dates et évènements de sa vie. Le nom complet du poète est OMAR IBEN IBRAHIM EL-KHAIAMI qui signifie OMAR fils d'ABRAHAM, fabricant (vendeur) de tentes. La coutume en Orient voulant que les poètes se donnent un surnom, OMAR opta pour celui qui indiquait la profession de son père et la sienne: KHAYYAM. Si l'Occident l'aborde en tant que poète, l'Orient pendant longtemps le découvrît comme savant. Dès 1074, il se fît connaître comme mathématicien, auteur d'un traité d'algèbre qui fût publié et traduit en français en 1851. Il fût également géométre, auteur d'un traité de physique sur le poids spécifique des métaux précieux; et astronome appelé par le sultan qui le chargea de la réforme du calendrier persan. Enfin, il laissa deux ouvrages de métaphysiques sur "L'existence" et sur "L'être et la capacité légale" avec des thèmes de réflexion que l'on retrouve dans les "quatrains". Plus tard, sa renommée poétique s'imposa dans tout l'Orient, ses poèmes, pessimistes, sceptiques et souvent blasphématoires circulèrent mais discrètement dans tout l'Orient car les autorités islamiques réprimaient la libre pensée. Les "Quatrains" pour bon nombre d'entre eux, furent inventés dans des moments privilégiés, où KHAYYAM (entourés d'amis qui cherchaient l'extase dans la contemplation avec lui); organisait sur la terrasse de sa maison, des soirées amicales agrémentées de vin à volonté de musiques et de danses pendant lesquelles il proclamait à ses convives ses derniers vers. Préférant les plaisirs de l'éphémère aux dogmes dictés "vérités suprêmes", OMAR KHAYYAM symbolise la liberté absolue honnie tant par le religieux que par le politique. Il fascina beaucoup d'artistes dont Marguerite YOURCENAR qui finalement choisit (entre lui et Hadrien), d'écrire une biographie d'Hadrien, manquant de temps pour se consacrer à KHAYYAM. Le poète est aussi évoqué  par AMIN MAALOUF dans le roman "Samarcande"; mais ce sont surtout les artistes du XIXem siècle (versés dans l'orientalisme) qui contribuèrent à mieux le faire connaître en le citant comme référence. Théophile GAUTIER dans un article paru dans "le moniteur universel" en 1867  écrivit : "On est étonné de cette liberté absolue d'esprit, que les plus hauts penseurs modernes égalent à peine, à une époque où la crédulité la plus superstitieuse régnait en Europe... "

Eléments d'une biographie d'Omar KHAYYAM ICI : http://www.bibmath.net/bios/index.php3?action=affiche&...

+ un retour sur les "Quatrains" à découvrir chez "VASTE BLOGUE" (le bien nommé) dans une traduction( ô combien !) différente toute en subtilités. Retour et détours (pour l'Amour de KHAYYAM ;-) infiniment recommandés par la maison :

http://tangleding.hautetfort.com/archive/2008/11/20/omar-...

http://tangleding.hautetfort.com/archive/2008/11/20/omar-...

http://tangleding.hautetfort.com/archive/2008/11/20/omar-...

http://tangleding.hautetfort.com/archive/2008/11/20/omar-...

http://tangleding.hautetfort.com/archive/2008/11/20/omar-...

Photo 1 : La Dame n'est point comme ces herbes qui reverdissent après. Elle qui se meurt encore et toujours sous son cadre au palais, avec son bout de nez cassé et sa petite couette rebelle dont se moque bien l'Eternité autant que les buveurs de vin du "Moulin" d'à côté...

(pour voir sous une autre lumière cliquez sur cette image )

dame59.JPG

Photo 2 : Vivre ou mourir sous les arcades ? Deux temps. Deux mouvements. Ou peut-être un instant pour vivre et mourir en même temps. Aperçu d'une promenade au Musée St Pierre, place des Terreaux à Lyon en février 2009. © Frb.

lundi, 02 mars 2009

Comme un lundi

lundi.JPG

Mais où vont tous ces gens ?

Place MORAND évidemment ! ( anciennement place Liautey ;-) Le pont Morand mène aux génies, (de la fontaine et de la dame), et il est rituel que chaque lundi, juste avant le travail, chaque lyonnais (qui respecte sa tradition) parte à l'aube questionner le génie qui veille sur sa corporation, pour savoir si la semaine sera bonne. Comme jadis les anciens consultaient l'oracle.

Ici, nous voyons se presser les premiers lyonnais qui ont RV avec leurs génies. L'un d'eux, sait d'ores et déjà que "Sa semaine ne sera pas bonne", alors il rentre chez lui, à quoi bon ? On peut remarquer qu'il y a une grande différence de démarche entre ceux qui savent de quoi leur semaine sera faite et ceux qui ne savent pas encore (preuve par l'image)...

Quelques citoyens matinaux, dans un Lyon aux brumes retrouvées d'un lundi qui ne colle pas du tout à ce début Mars, gris, guerrier. Autant le dire, l'ordinateur s'est encore trompé, et ce n'est pas le bon lundi. Ce lundi 2 mars est maussade, avec des nuages et de la pluie. Mais comme les lundis sur le fond se ressemblent, peu importe la forme. Celui ci ou un un autre...

Une suite, un arrêt sur image, le mouvement des perpétuels lundis, est à voir ou revoir : ICI.

Photo : Pont Morand le bien nommé, porte les pas du peuple de Lyon, entre l'opéra et la forêt (Morand). Un lundi de Janvier 2009.© Frb

N.B : Si vous voulez mieux comprendre cette histoire de "génies", c'est sur la place Morand (pour les intimes), place Liautey (pour les autres) que je vous conseille de vous instruire, via le lien de l'excellent blog "Rues de Lyon":

http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/12/lyaut...

Et, pour adoucir les moeurs: la musique est au rez de chaussée :

http://www.deezer.com/track/2604143

dimanche, 01 mars 2009

Comme un dimanche

IMG_0173.JPG "Dame Dieu" n'est pas l'épouse du bon Dieu (autant dire telle la femme de Columbo), ("Dame Dieu" ici est, peut être La Sainte Vierge ou encore Sainte Marguerite Marie Alacoque, pour l'instant je n'ai pas encore trouvé le véritable sens de cette appellation à cet endroit) mais "Dame Dieu ! " elle s'affiche, chaque jour étant sacré, sur les murs de la ville provinciale et infiniment pieuse de Paray le Monial, à propos de laquelle Henri de REGNIER écrivit:

"Paray-le-Monial attire deux sortes de visiteurs : quelques touristes et des pèlerins. Si les pèlerins vont droit à la chapelle de la Visitation où l’on vénère dans sa châsse la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque (voir plus loin autre billet de ce dimanche), les touristes, eux, se dirigent vers la basilique clunisienne. Elle est la merveille et l’orgueil de la petite cité dont l’histoire est liée à celle de l’illustre abbaye de Cluni *. Comme je l’ai dit déjà, ce fut Cluni qui fonda le monastère de l’Orval et le réunit à ses destinées. Depuis lors, l’Orval fut une filiale de la puissante congrégation bénédictine. Les abbés de Cluni firent du monastère de l’Orval une de leurs résidences favorites et ce fut du monastère que naquit la ville. Paray mérite donc vraiment d’être appelé « Le Monial ".

(*) "CLUNI dans le texte : lire "CLUNY").

Photo: Rue dame-Dieu à situer ICI. Paray Le Monial dans le 71 . Fev 2009. © Frb 2009.

mercredi, 11 février 2009

Les regrets

Du mercredi.

Et peut-être aussi des autres jours ...

for ever l.jpg

Là, une maison abandonnée, ici, quelques feuilles mortes, entre les deux un mur, et dans un coeur très délavé : "pour toujours", en anglais...

Photo: résonance éternelle sur la promenade d'un chemin buissonnier, en haut de la colline, (au lieu dit "les hauts de Saône"), vue un mercredi après midi de février 2009 à Lyon © Frb

lundi, 09 février 2009

Comme un lundi ( place Tabareau )

tabareau.JPG

Place Tabareau : le lundi est comme un dimanche. Et le dimanche, comme un mardi qui ressemble presque au mercredi qui s'annonce comme un vendredi avec de grands airs de samedi. Et puis après, ça recommence : la semaine des quatre jeudis. Avec la boule au singulier à quelques centimètres du pied, ou longtemps réchauffée dans la paume. Qu'il neige ou pleuve, rien n'arrête le bouliste de Tabareau (ou du clos Jouve), homme de terrain, traçant des cercles du bout de son soulier. Quotidiennement accaparé, qu'il brume ou grêle, il se pose là, en bras de chemise, sur ses terres réservées, pendant que les autres sont à la vente dans des locaux surchauffés à 25° ou consument leur vitalité (Zut, je vais encore me faire des ennemis), en chemises rayées, cravates unies (et réciproquement), au magasin Zilli, ou devant des écrans d'ordinateur dans l'air climatisé d'une banque, évaluant des devis ou le nouveau tarif de la carte "Bang bang"... Que savent ils de la vie ? S'ils ne savent pas faire rouler dans la terre des villes, la grosse boule argentée plus rutilante, plus scintillée que celle des boîtes de nuit ?

Chaque jour est une fête. Chaque jeu, une petite oeuvre désirante du corps et de l'esprit, le seul "travail" qui aurait dû se concevoir pour l'homme, dans la continuité des jeux d'enfants suivant l'évolution logique des billes; où le cancre aurait son bon droit d'être aussi bon, voire meilleur que les autres. Bon ou pas bon, quelle importance ? Puisque ce n'est qu'un jeu... Et la bille grandirait, et la cour de récréation monterait au plateau, pour cette promotion suprême : devenir boule à Tabareau. Et le petit garçon troquerait son fond de culotte contre un bras de chemise, des bons godillots, parce que les boules c'est beaucoup d'allers et venues, un labour inutile laissant mille traces au sol, diffusant les bruits graves, un peu sourds mais toujours cliquant du métal de la ronde amie qui expire après haut vol. Et le bouliste de Tabareau, même s'il n'aime pas être déconcentré, il aime bien, je crois devenir cet acteur que les filles regardent, quand elles promenent leur chien, juste derrière la haie, et jettent un oeil discret au joueur, (son héros), dont le modèle de lundi aurait dû être adopté depuis des lustres par tous, comme une voie royale visant au bonheur de l'humanité. Quoique là vraiment... J'émets quelques réserves, car la boule lyonnaise n'ayant toujours pas réussi à opérer une fusion convaincante avec la starissime pétanque, je ne doute pas qu'elle aurait aussi refusé le projet -voie royale- même au nom du bonheur universel. Décidément, la boule est buissonnière d'esprit, c'est bien là son secret. La boule n'est pas une voie royale. Elle ne le sera jamais. Mais ses lundis s'en vont pointer de façon si voluptueuse, qu'on serait tenté de penser le contraire...

Et pour varier les perspectives, je vous invite à découvrir, une rêverie issue des "Chroniques du sud," que Ficelle nous a gentiment communiquée en direct de son terrain de jeu préféré. Quelques regards croisés, non prémédités, sur nos amis joueurs de boule et de pétanque : De "L'Expérience du désordre à "Certains jours", le chemin mène toujours au boulodrome. Ce beau récit sur le jeu de pétanque, est vivement recommandé par la maison, et se lit sans modération :

: http://lexperiencedudesordre.hautetfort.com/archive/2008/08/03/c-est-un-joueur-de-petanque-dit-elle.html

Retour à Lyon sur billet du même thème à quelques variations près :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/01/27/ep...

Photo: La place Tabareau à son apogée + six légendaires boules lyonnaises vues de près + quatre pieds de bons joueurs. Photographiés un lundi sur le plateau de la Croix-Rousse, en parallèle du grand boulevard et pas très loin de la mairie. Lyon. Février 2009.© Frb

dimanche, 08 février 2009

Comme un dimanche (Les paris stupides)

vieille.JPGMelle Branche revient du marché aux légumes de la place Wilson à Villeurbanne. En passant place Charles Hernu, comme chaque dimanche, elle marchera en essayant de ne pas poser sa canne sur les rainures du bitume, et surtout de bien la poser un carré sur deux. C'est là, son jeu dominical, si elle parvient jusqu'au Charmettes, à tenir tout ce qu'elle s'est dit, alors, c'est sûr, qu'elle passera une bonne semaine....

Des dimanches qui se suivent et se ressemblent à voir en lien ci dessous :http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/11/16/co...

Vous pouvez jouer aux jeu des 7 différences. Il faut bien que dimanche se passe. Mais surtout n'allez pas confondre le mollet Croix-Roussien, et le mollet Villeurbannais... L'ascension de la colline fait toute la différence (ô combien !) et Villeurbanne ce n'est pas Lyon. (Ah ! ça !) ...

Photo: Dimanche d'hiver, à Charpennes-Villeurbanne. Un chemin difficile place Charles Hernu, face au "Schlecker", anciennement "Superdrug". Que Melle branche me pardonne ! Les dimanches sont pas gais, il faut bien s'occuper un peu... Janvier 2009. Frb ©

mercredi, 04 février 2009

Big Boum

COMME UN MERCREDI :

"- En 1981, vous avez voté pour qui ?
- Mitterrand. J'en garde un souvenir de fierté et d'espoir. En 1988 aussi. En 2002, Chirac, évidemment. En 2007, j'ai été très embarrassée. Je ne voulais pas voter Sarkozy et encore moins Royal. Alors j'ai eu la tentation Bayrou, qui aurait été un non-choix, un vote lâche. Finalement, dans l'isoloir, j'ai choisi à l'aveugle, en disposant les bulletins devant moi, et ma main est tombée sur celui de Sarkozy. Et je ne le regrette pas... Je vais encore me faire lyncher par la profession (rires)."

EXTR : du JDD du 03 février 2009. Entretien avec Sophie MARCEAU. Rubrique culture. A l'occasion de la sortie du film "LOL" = (mort de rire !)

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Rassurez vous, on ne va pas vous parler de Sophie Marceau... Ou plutôt si. Car voyez vous, parmi toutes les pépites ciselées à l'or (plus ou moins) fin qui nous tombent dans les oreilles depuis quelques semaines, on aurait tendance à s'enivrer seulement de ces perles que les politiciens (dames et messieurs) nous offrent avec beaucoup de décomplexion et de décontraction, mais voilà, il y a aussi les actrices, on les oublie trop souvent. Et Sophie Marceau entre toutes, qui cette semaine dans le JDD, côté décomplexion, ne manque pas d'air. Je veux dire, soit elle le fait exprès, soit c'est involontaire, (j'opterai plutôt pour la deuxième solution, elle y croit vraiment à ce qu'elle raconte ...) mais en tout cas, il y a un blème. Relisez bien cet extrait d'interview ci-dessus... Vous ne remarquez rien d'anormal ? ... Comme quoi on peut vraiment faire avaler des couleuvres à tout le monde, et "personne ne s'en aperçoit" (comme dit l'autre) ou presque personne. Je vous avoue que moi même en lisant l'interview du JDD, je n'ai pas immédiatement percuté quoique ça faisait bizarre. En quelques lignes à peine, il y a tellement d'énormités... C'est juste à la deuxième lecture que ça m'a gênée. Vous ne remarquez toujours rien ? Relisez bien! D'accord c'est pas terrible de "voter à l'aveugle", je veux dire, par les temps qui courent, et surtout de ne pas le regretter après ;-) D'accord ! la démocratie en prend encore un coup dans l'aile, et puis le François Bayrou aussi, en passant, tant qu'à faire! sympa pour le "non choix", "le vote lâche", il va être ravi, virilité un peu écornée, elle est mignonne, mais il s'en fout, il n'est pas de la génération "La boum", les rêves ne sont pas sa réalité. Lui, c'est le terroir...  Et puis tant qu'à lire ça, autant qu'il retourne penser sur son tracteur, bref  "ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin" (cette phrase de Bayrou, décidément, je l'aime beaucoup) ... Le problème pourrait être là, sur le chemin... Tant pis pour "le vote à l'aveugle", elle ne l'a pas fait exprès. Au diable ! la fierté joyeusement claironnée du non regret après "vote à l'aveugle". La Sophie, elle cartonne. Toujours avec le sourire et une vraie gentillesse, grosse générosité évidemment sincère ;-) et vous croyez le lièvre levé ? Que nenni ! Car le problème, il est ailleurs comme la clef du mystère au milieu du tapis. Ou bien, pour le trouver ce fameux blème, peut être faut-il être de la génération de la boum ? Avoir l'âge de Sophie Marceau ? Et c'est là, que tout s'éclaire... Parce que voyez vous, la Sophie elle est un tout petit peu plus jeune que moi, pas trop, juste assez pour que je me souvienne de mon âge en 1981 quand Mitterrand a été élu, alors... ça y est, tu as voté Sophie ? Est ce qu'enfin vous la voyez venir la couleuvre avec ses gros sabots ? Allez, c'est juste qu'en comparant ma biographie à celle de Sophie Marceau, je me suis dit que c'était pas possible ! Et même si je ne sais pas compter, après une nuit d'additions, de soustractions, de divisions à virgules, sachant que j'avais quelques années de plus que Sophie Marceau (oh pas trop non plus ;-) et qu'en 1981 je n'étais pas majeure, il m'a paru soudain évident qu'il y avait "baleine sous gravillon" et que si je n'étais pas majeure en 1981, Sophie Marceau qui a grosso modo un ou deux ans de moins que moi, ne pouvait pas l'être non plus. Vous me suivez j'espère ? Or il me semble, que pour avoir le droit d'obtenir une carte d'électeur, il faut être majeur.  Alors personnellement ça m'épate que Sophie Marceau ait voté Miterrand en 1981 et encore plus qu'elle en garde un souvenir de fierté et d'espoir... En même temps, si elle trouve des gens pour la croire, pourquoi pas ? "Dreams are reality"...  Comme disait mon cher père : "Le cinéma, y'a que ça de vrai". La boum est éternelle, entre big bang et big bisous, avec Sophie, la grande Histoire est belle. Sacrée Sophie va ! Comme le remarque un lecteur du JDD à la suite de l'article, je le cite, et je le félicite : "Elle est balaise Sophie, d'avoir pu voter en 81, à l'âge de 15 ans !". Moi, je n'ai pas pu. Trop injuste ! La prochaine fois je vous raconterai ma rencontre avec René Coty, j'en ai encore les larmes aux yeux ...

Lire l'entretien du JDD avec Sophie Marceau ci dessous (Comme quoi, ça ne s'invente pas)

http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200906/generation-sophie-...

Pour mémoire : En 1981, Une page de l'Histoire se tournait, (remember, le très solennel "au revouâââre" de Giscard précédant la très poilante chaise (marron) vide sur fond de "Marseillaise" on en rit encore !)

A revoir le plan de la chaise pour le plaisir (archives INA)

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&a...

Ce que nous ignorions en 1981, (Sophie Marceau et moi ;-) c'est qu'à notre majorité, nous serions jusqu'au cou dans les "Années fric" mais cela n'était pas encore notre souci, notre fierté et nos espoirs en 1981, c'était plutôt le monde des tee-shirts "Snoopy" à l'arrière des motoguzzi 125, dans les bras des garçons (pantalons à pinces, cheveux courts devant et longs derrière)... Je me souviens quand même de ce début de soirée (passé avec mes parents devant la télévision), de 38 secondes de suspens insoutenable et d'une apparition, enfin, (dans un design déjà technologique façon Kraftwerk) le visage du président... "Force tranquille"

Petit rappel des fait (archives INA)

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&a...

Photo: Vue sur un mur de la colline, la star des croix, des ronds et des bâtons version fifille, neuneu et bouche cousue, conçue par "re" dit-on ... Lyon. Janvier 2009. © Frb

Voir ou revoir un autre graff  fait de croix, de ronds et bâtons, version garçon non-modifié, neuneu, piqué (mais pas des hannetons)  : http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/20/co...

lundi, 02 février 2009

Comme un lundi

IMG_0155.JPGLe petit bus descend de la montagne en cahotant par les rues étroites des pentes de la Croix-Rousse à Lyon (Pouteau évidemment, entre autres !). Il a pour numéro le 6, et un joli Guignol à l'arrière train (qui sourit aux cyclistes) ce qui est un brin charmant quand, à l'arrière des bus (des gros) il y a plutôt à l'ordinaire des pubs du genre "optic machin" ou "burgerking". Mais le 6 n'est pas un gros bus, plutôt une voiturette marrante, une sorte "baby bus" qui est moitié moins long que les autres et jamais trop bondé. Enfin, je vous décris ça d'une bicyclette parce que je ne suis jamais montée dedans mais c'est un rêve que je caresse autant que celui de faire un tour de soucoupe volante sur un manège de la grande vogue. Tellement ce bus ne parait pas vrai, tellement il ressemble à un bus destiné aux sept nains ou au Petit Poucet...

Il y a quelques années, le 6 était encore plus beau, d'un modèle très ancien, (aujourd'hui, on dirait "vintage"), du style vieille dauphine, il paraissait encore moins vrai, comme sorti d'un vieux film français du genre de Julien Duvivier.  Enfin voilà... Le 6 est le poème du transport en commun lyonnais, il a, grâce à ce quelque chose en moins, un petit quelquechose en plus... Peut être pas pour ceux qui le prennent tous les lundis, mais pour ceux qui le suivent à vélo, (et qui ne sont pas pressés, parce que les pentes, quelque soit le véhicule c'est aussi délicat à descendre qu'à monter). Son allure de jouet, à peine grandeur nature nous ramène au monde du légo, au peuple de play mobil (que quelquepart nous sommes non ?) mais le bus est sérieux ... Et en plus il fonctionne dimanche et fêtes. Pour ceux qui ont testé, le voyage de l'intérieur, vos impressions sont évidemment les bienvenues...

Photo: Toujours rue Pouteau (la bien nommée) et s'apprêtant à tourner à droite le plus court bus de Lyon vu d'une bicyclette, ce lundi 02 Fevrier 2009. © Frb

dimanche, 01 février 2009

Comme un dimanche

comme un dimanche rue de l'alma.JPGDimanche, en l'un des plus beaux lieux du plateau de la Croix-Rousse à Lyon sur un sommet (désert), rue de L'Alma exactement, (presque à l'angle de la rue St François d'Assise) : on peut voir de très près, les toits des anciennes maisons semblant émerger d'herbes folles, et ici un clocher, règnant sur toute chose aussi gris que l'hiver. A quelques mètres de l'endroit, il y a foule, agitation : c'est la fin du marché, l'heure de l'apéritif; des bavardages et des fanfares...Le peuple Croix-Roussien traîne encore sur le boulevard, et ici, dans un grand silence, la ville, toute entière, tient presque dans la main...

Photo: Panorama presque irréel, sous un vrai ciel de traine, vu ce dimanche 01 février 2009, aux alentours de 13H30 © Frb

mercredi, 28 janvier 2009

Et doux rossignol et merle moqueur...

Comme un mercredi ... Précédant un jeudi noir

oiseau vogueur.JPG

Quelquechose se prépare, comme dans un roman de Julien Gracq : on ne sait pas encore trop quoi. Le ciel est sombre, des signes viennent...

http://www.youtube.com/watch?v=I_6TRfu8Nxg&feature=re...

Photo: Merle moqueur, retrouvé guettant le jour à venir, sur les brindilles montées en barricades, non loin de la place Flammarion dans un quartier de la Croix-Rousse à Lyon. © Frb

lundi, 26 janvier 2009

Le parking de la rue Burdeau

Comme un lundi

" C'est tout de même dur de quitter la campagne pour aller travailler. Quand je pense que dans quelques heures nous serons dans les embouteillages ... "

CHRISTINE ANGRIS : "Quitter la campagne". Editions Graciles. Paris, 2006.

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Photo : Ma petite voiture violette, (une Twingo téléguidée, je ne sais pas conduire), vue sur le parking (n'est ce pas qu'il est charmant?), de la rue Burdeau à Lyon. Ce parking est évidemment le plus beau des parkings de Lyon. C'est pourquoi il est voué à la destruction : bientôt (enfin, je suppose) à cet emplacement, une résidence (grand luxe) se construira, (avec terrasses, digicodes, ascenseurs, garage. etc...) et donc, le trou (vert) c'est pour ça. Image volée entre les grilles d'un échafaudage, un lundi de janvier 2009. © Frb.

dimanche, 25 janvier 2009

Le soleil de la rue Pouteau

Comme un dimanche

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Il y a du soleil sur les pentes. Et le reste n'a pas d'importance. Même par temps gris, le soleil de la rue Pouteau brille d'un beau rouge feu (couleur rouge "Pouteau-vermillon"), sur un mur qu'on pourrait peut être peindre en "or" (comme dans la Collection des livres d'enfants "rouge et or"). Le ciel est dégagé. C'est dimanche, il fait beau. Deux soleils luisent en ce jour à Lyon, décidément, on l'aime beaucoup cette rue Pouteau... Mais comme je déteste le vrai soleil, cet été, c'est décidé, je planterai ma tente sous le soleil timide de Pouteau...

Photo : Est-il utile de répéter ? Tout est dans le titre, n'est ce pas ? Qu'est ce qu'on peut dire encore sur la rue Pouteau à part qu'elle est mi-rue mi-escalier ? (ce qu'on a déjà beaucoup signalé par ailleurs), qu'elle a deux restaurants, une boucherie, une alimentation, un prothésiste, et une cabine téléphonique (on vous la montrera un jour avant que les cabines téléphoniques ne capitulent face au règne du "tout au portable"). Qu'elle se situe aussi à l'angle de la rue Burdeau, où l'on trouve deux salles dédiées à la musique qui se font face dont "le bec de Jazz" (adressé rue Burdeau), plus haut, il y a le "Phoebus"(au numéro 22) qui est un café-concert. A part un HLM (affreux) bâti en 1980, les immeubles datent presque tous du XIXem siècle, ils sont sobres, assez hauts (6 étages environs avec des façades sobres, parfois très bien taguées (comme ici). Les bâtisses ont de nombreuses fenêtres qui permettaient à l'origine d'éclairer les métiers à tisser. Le nom de la rue est dédiée à un chirurgien de l'Hôtel Dieu (hôpital ô combien lyonnais qu'on aperçoit du haut de la rue), une autre version plus légendaire dit que "Pouteau" est une altération de "pute" ou "putain" en raison du grand nombre de cabarets qui s'y trouvaient jadis. La photo été prise un dimanche de Janvier 2009 en début d'après midi. Ah, j'oubliais... La Rue Pouteau, est dans le premier arrondissement de Lyon et pour le reste peut être qu'un jour M. Rivière, grand spécialiste des rues de Lyon (devant l'éternelle (?) blogosphère) vous en racontera plus précisément l'histoire, en attendant, il y a d'autres rues sur son blog qui méritent vraiment qu'on s'y arrête. Le lien est ci dessous, pour les curieux :

http://ruesdelyon.blogspirit.com/

mercredi, 21 janvier 2009

Comme un mercredi

Comme un mercredi matin

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En passant rue Désiré, à Lyon, mais un autre mercredi (de décembre l'année dernière) aux alentours de 10 H00 du matin, j'avais pu lire une page entière sur un mur, face à un café, mots de révolte, phrases rageuses jetées sur la surface publique (le mur) d'un triste beige clair, de haut en bas, dont je ne vous livre qu'un minuscule échantillon. Difficile de ne pas remarquer, tant cette page de mur où il était surtout question de racisme, de ségrégation (cf. notre photo) frappait le regard. Ce matin là, je vis de nombreux passants assez heureux (ou curieux) de s'arrêter et lire le mur, comme d'autres dans le métro lisent le journal...

Comme un mercredi après midi

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Enfant, je m'étais toujours demandée pourquoi on mettait des gommes aux bouts des crayons. J'eus à cette heure précise l'impression d'avoir  partiellement découvert la réponse...

Car en repassant rue Désiré l'après-midi, du même jour, vers 16H30, je m'aperçus que cette belle page, ce souffle de vie, cet élan d'expression spontanée était tout simplement en train de se tourner...

Mais le plus effarant fût peut être de regarder avec quelle application, quel soin mais aussi quel ennui, le monsieur (cf. notre photo) s'appliquait à bien faire son travail ...  C'est à dire : à recouvrir, la libre (?) prose murale, d'une peinture d'un beige vaguement similaire au beige original, choisi sans doute en quatrième vitesse, dont la couleur en ton sur ton pas très heureux, faisait surtout penser à de la pisse...

Réparait-il ? Détruisait-il ?

Je vous laisse avec la question .

Liens utiles  : AFFICHAGE LIBRE :Pages communes d'écritures et autres murs où l'on parle et écrit. Un site à visiter ABSOLUMENT

AFFICHAGE LIBRE A LYON - "Murs blancs, peuple muet" (pour tous ceux qui auraient encore la naïveté de croire que Lyon est une ville où le graffeur est roi. ) A VISITER ENCORE PLUS ABSOLUMENT !

lundi, 19 janvier 2009

Comme un lundi dans les beaux quartiers

façadesw.JPGIci les parquets "chevron" craquent sous l'escarpin verni. Quelques moulures discrètes sur un plafond ivoire, deux cariatides voilant à peine leurs charmes supportent les corniches, tout à côté, dans la bibliothèque, les oeuvres complètes d'Alphonse de Lamartine.

Nous sommes à deux pas du Parc de la Tête d'Or, la nappe est en dentelle. On a mis le champagne au frais. Au salon, un Steinway. Madame joue du Schumann en peignoir de soie blanc. Tout un monde de voilages. Charme discret de la bourgeoisie...